- rabouillère
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• 1534; du rad. de rabotte, dial. « lapin » → rabot♦ Région. Terrier d'un lapin de garenne.⇒RABOUILLÈRE, subst. fém.Terrier où la femelle du lapin de garenne met bas et allaite ses petits. Bien trop de lapins, par malheur, commentait Malleret (...) L'année a été bonne pour eux. Ça en a fait des rabouillères (VIALAR, Homme de chasse, 1961, p. 102).REM. Rabolière, subst. fém., var. Déjà fûté, remuant, le corps fin, l'œil vif et noir, c'était bien vrai qu'il ressemblait à un lapin de rabolière (GENEVOIX, Raboliot, 1925, p. 25).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1740: rabouillere; dep. 1762: -ère. Étymol. et Hist. 1. 1542 raboulliere « trou, cavité » (RABELAIS, Gargantua, IV, éd. R. Calder et M. A. Screech, p. 43, var. éd. E); 2. 1564 « terrier d'un lapin de garenne » (THIERRY, s.v. caterolle: rabolliere); 1680 rabouillere (RICH.). Dér. du rad. de rabotte « lapin » (att. ds le Centre, v. FEW t. 16, p. 730a), issu par dissimilation de robotte « id. », lui-même empr. au m. néerl. robbe « id. », v. FEW t. 16, p. 731. Cf. aussi rabot.
rabouillère [ʀabujɛʀ] n. f.ÉTYM. 1534, Rabelais; du rad. germanique rabbe « lapin ». (→ Rabot); var. rabolier, rabouiller (Furetière), etc. (→ Rabolière).❖♦ Régional. Terrier, abri que les femelles du lapin de garenne creusent pour y faire leurs petits et les élever.1 (…) on ne l'appelait que Raboliot (…) Déjà futé, remuant, le corps fin, l'œil vif et noir, c'était bien vrai qu'il ressemblait à un lapin de rabolière1, à un raboliot bien venu (…) lapereau sauvage, bête de bois (…)M. Genevoix, Raboliot, I, I.1. Rabouillère, nid de garennes (Note de l'auteur).2 (…) des lapins couchés à « tout-touche » en ribambelle de frères jumeaux, montraient leur ventre blanc, leurs oreilles bleuissantes, leurs pattes jointes au bout jauni par le fumier des rabouillères.
Encyclopédie Universelle. 2012.